L'AFRIQUE EN 4x4
 
 
 
 
mise à jour le 10/03/2020                    En cours          
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Vendredi 22 Novembre

Nous passons la frontière Malienne vers midi. Au poste de Police nous sommes très bien accueillis.

Nous discutons avec les policiers à l’ombre d’une paillote pendant qu’un des leur est parti faire tamponner nos passeports. Passage en douanes sans problème  également. Ils prennent le Carnet de Passage en Douane donc nous n’avons pas de laissez-passer à payer.

A notre grande surprise, nous avons eu des visas pour 1 mois à Ouagadougou, sans aucune restriction ni recommandation de sécurité. Idem à la frontière, aucune mise en garde.

Nous avons décidé de traverser le Mali le plus rapidement possible, même dans les secteurs dits « sécurisés ». Mais nous espérons bien pouvoir y revenir dans quelques années car il y a pas mal de choses à faire et à voir…

Nous faisons donc 250km sur un bon goudron et nous nous arrêtons pour la nuit à Bougouni à l’hôtel « Piemont ».  Nous découvrons plusieurs observateurs de l’Union Africaine et de l’Union Européenne car il y a des élections législatives dimanche !!

   

Samedi 23 Novembre

Nous arrivons un peu avant midi à Bamako.


Nous allons directement chez Jean-Bakir, avec qui nous avions pris contact par email. C’est un ami  Franco-Malien d’Anne et Fred, qui reçoit volontiers les voyageurs dans son parc, au milieu des belles cases à louer et des jeux d’enfants.

Il vit à Bamako avec son épouse miriam et leurs quatre enfants.


Dès sa première phrase, il nous annonce qu’un individu à tirer sur un militaire Français, hier dans les rues de Bamako… Certes, il n’y a que des blessures légères, mais on sent bien qu’ils vivent sous tension permanente.

JB pense qu’il faudra attendre 5 ou 6 ans avant de pouvoir circuler librement et en toute sécurité au Mali. Quel gâchis dit-il ! C’est un si beau pays…

JB nous montre la meilleure (plus courte et plus sûre !) route pour rejoindre le Sénégal, puis le chauffeur de Miriam  nous accompagne faire quelques courses dans Bamako.



Nous passons une soirée chaleureuse, en famille, avec Jean-Bakir, Miriam leurs enfants, et les parents adoptifs de Jean-Bakir, venus d’Autun pour quelques semaines.



Dimanche 24 Novembre

Nous passons la journée dans ce havre de paix et de verdure.




Demain matin nous irons à l’Ambassade du Sénégal voir s’ils sont équipés pour faire les visas, sinon nous voulons  être sûrs que le poste de frontière où nous allons est équipé ! 

Nous profitons de cette journée tranquille pour faire un peu de nettoyage dans Grz’land ! Il en avait bien besoin !!
Il fait toujours beau et très chaud, alors que nous avons suivi le 1er épisode neigeux en France…

Lundi 25 Novembre

Comme prévu, nous sommes à l’Ambassade du Sénégal vers 9h. On nous dit qu’il faut aller au Consulat qui n’est pas à la même adresse. Nous demandons alors s’il est possible de téléphoner au consulat, pour savoir s’ils font les visas biométriques et sinon, quel poste de frontière est équipé pour les faire. La réponse est non ! Impossible de téléphoner de l’Ambassade au Consulat du Sénégal à Bamako…

Nous nous rendons au consulat. Ils ne font pas les visas. La personne qui nous reçoit ne sait pas si les postes de frontière sont équipés, mais surtout il ne veut rien faire pour avoir l’information. Sa seule réponse est qu’il faut passer par le site internet, pour paiement et inscription.

Si on veut un rendez-vous avec un conseiller du consulat, il faut téléphoner…alors que nous sommes sur place ! Enfin bref ! Si on se présente à une frontière qui ne fait pas les visas biométriques, « il faudra retourner » nous dit-il…Comprenez qu’il faudra faire demi-tour et se présenter à une autre frontière…

Aucune amabilité et surtout aucune envie de nous aider. On est loin de l’accueil sympathique que nous avions eu à l’ambassade du Sénégal à Lomé !

Nous passons 1h dans un cyber café en essayant de nous connecter sur le site des visas sénégalais ; sans succès ! Vu l’heure, nous ne quitterons pas Bamako aujourd’hui, donc nous retournons chez Jean-Bakir.

Chez Jean-Bakir, nous n’arrivons jamais à garder la connexion sur le site des visas. Jean-Bakir appelle plusieurs personnes, en quête d’information pour obtenir nos visas…

En fin de journée, notre vrai dilemme, est de choisir la route la plus sereine et le poste de frontière adéquat !

Au sud, nous avons Kéniéba, à 450kms, par une nouvelle route goudronnée, sans aucun risque d’insécurité.


Par contre nous ne savons pas si le Sénégal a équipé ce poste pour faire les visas.

Au nord, nous avons Diboli, 700kms d’une route goudronnée qui frôle la frontière Mauritanienne. Il y a quotidiennement des événements dans ce secteur et notre hôte n’a aucune envie de nous laisser partir de ce côté !

Conclusion : Nous irons sur Kéniéba.


Plan B : Si nous sommes refoulés à la frontière du Sénégal, nous irons à Diboli. 250 kms de pistes jusqu’à Kayes puis 90kms de route jusqu’à la frontière.

Mardi 26 Novembre

Départ 7h30. Nous laissons Bamako et les brumes du fleuve Niger.


La route jusqu’à Kéniéba est très belle et très agréable,


Avec  très peu de circulation.


A 13h, nous passons la frontière Malienne, puis nous nous présentons au poste de douane Sénégalais avec notre Carnet de Passage en Douane pour la voiture. Jusque là, tout va bien !

Police des frontières, tout se gâte !

Le Chef de poste : « Pas de visa, retour au Mali » !

Aucune possibilité de faire un laissez-passer et de régulariser à une autre frontière ou même à Dakar ! Nous sommes très mal reçus. Mieux que ça, l’officier de police est fier et heureux, au nom de la « souveraineté de l’Etat Sénégalais » (ce sont ses mots), de pouvoir refouler 2 Français sans visa !

Savoir que la Mali est un pays risqué pour nous, il s’en fout !

Il appose un beau tampon rouge sur nos passeports avec « Refoulé pour défaut de visa d’entrée » et pour finir, il annonce sans complexe, qu’il a même refusé l’entrée au Sénégal à la femme de son frère (c’en est trop …)

14h20, nous repassons le poste de douane Sénégalais pour valider la sortie sur le CPD. Le douanier est consterné ! Il n’en revient pas, mais ne peut rien dire et rien faire. Police et Douane ce n’est pas la même chose.

Côté Malien, policiers et douaniers sont très gentils et désolés pour nous. Ils remettent des tampons d’entrées sur les passeports et CPD.

Plan B en action
Nous partons sur la piste qui remonte vers la Nord en longeant la frontière Sénégalaise et les falaises de Tambaoura.


C’est parfois un peu cahoteux, mais nous traversons de beaux paysages et des villages très chaleureux.


Les habitants de cette région vivent paisiblement, très loin des « conflits Maliens ».


Nous bivouaquons sereinement dans cette vallée.


Mercredi 27 Novembre

Départ au lever du soleil.


Toujours la même piste,


Avec ses villages



Et ses cours d’eau.


Nous passons Kayes, et arrivons à la frontière avec une petite angoisse quand même ! Pourvu que tout se passe bien avec l’entrée au Sénégal !!!

Côté Malien, pas de problème, ou presque… Le Douanier veut nous faire payer un laissez-passer que nous n’avons pas pris à l’entrée, parce que nous avions le CPD. En effet, le Mali n’est pas parmi les pays signataires des « conventions Carnet de Passage en Douane ». Après une discussion rapide, il accepte de signer le Carnet et nous laisse sortir du Mali sans histoire et sans payer le laissez-passer ! 
 

 



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