Vendredi 8 Novembre Les Routards et Overlanders qui nous suivent doivent penser que nous prenons goût aux chambres ventilées ou climatisées des petits hôtels… C’est pas faux! En réalité, nous avons Christian(e) avec nous, pour qui l’installation dans Griz’land n’est pas du plus grand confort. Il est hors de question de les faire bivouaquer dans une petite tente, ils n’ont plus 20 ans ! Donc comme ici les chambres d’hôtel nous coûtent le même prix que les campings d’Afrique Australe… On se laisse tenter. Notre traversée du Togo, qui a des allures de pèlerinage continue vers Kara. Les paysages sont de plus en plus arides. Nous traversons d’immenses forêts de tecks. Et bien sûr notre route passe par l’incontournable Faille d’Aledjo ! Il faut noter que la RN1 est tout à fait praticable. Il y a peu de trous dans le bitume, et en travaux une nouvelle route pour les camions qui éviteront le difficile passage de la faille. La Kara et ses jardins : A Kara, nous nous installons chez « Marie-Antoinette » où nous prenons des chambres climatisées à 17€ la nuit. Les chambres sont très bien et c’est une très bonne adresse pour camper également. En prime, il y a internet. Samedi 9 Novembre Nous restons dans la région de Kara, et plus précisément les monts Kabyés. Nous partons sur les pistes vers Tcharé, fameux village de forgerons et potiers. Le paysage montagnard est plus sec que vers Kpalimé. Nous ne savons pas si c’est l’influence présidentielle, Eyadema étant de cette région… mais il y a de l’éclairage public tout le long de la piste ! L’histoire ne dit pas non plus s’il fonctionne… Peu avant Tcharé, nous sommes interpelés par « un guide » que nous acceptons, parce que lui ou un autre, nous n’avons pas trop le choix. Il nous accompagne donc chez le « chef » des forgerons. Ils travaillent comme leurs ancêtres, refusant toute idée de modernisme, pour garder leur spécificité. Le travail est très dur. Le jeune tape sur le métal en fusion avec un morceau de granit pesant 18kg. Les gestes sont précis, et les forgerons de ce secteur sont reconnus dans tout le Togo et même le Bénin. Ils mettent 3 heures pour faire une houe. Ils ont bien compris également l’intérêt lucratif de montrer leur travail aux touristes ! Les femmes font les poteries. Sans tour, elles confectionnent les pots et petits bols. « Le guide », veut nous montrer son jardin ; nous refusons, parce que nous n’en voyons pas l’intérêt. S’engage alors une discussion sur notre façon de vivre et ils ne veulent pas croire que nous avons aussi des potagers, que nous faisons nous-mêmes nos travaux ménagers… Certes, nos conditions de vie sont très différentes des leurs, mais ils nous prennent pour des milliardaires extra-terrestres. Un gars vient vers nous, puis voyant la pancarte, nous demandons si nous pouvons manger. La réponse est oui… Yves nous propose alors des spaghettis. Sa « sœur » allume le feu pour préparer le repas. Bon… c’est un peu long parce qu’il est allé acheter ses ingrédients au village. Si on voulait, il aurait même tué un poulet… Si content d’avoir des clients ! Encore une fois, nous avons mangé à moins de 10€. Il s’agit d’une association de Lomé qui essaie courageusement de développer un « hôtel » avec randonnées dans les monts Kabyés. On peut leur faire de la pub !! Retour à Kara : |