Plans : RdC Clic ici, ou étage Clic ici Dar PHORYS est plutôt calme depuis samedi dernier. Tout son petit monde qui s’agitait dès les premières lueurs de l'aube a quitté la demeure et moi je ne me lève jamais avant 9 heures. Ma petite aventure d’hier : J’ai pris à l’entrée de la piste en direction du bled, un monsieur avec probablement sa maman très âgée. Evidemment pour faciliter la communication ils ne parlent pas un mot de français tout comme moi qui ne parle pas un mot d’arabe ou de berbère ! La première difficulté fût pour la madame de monter à la place arrière du Berlingo, celui-ci étant plus haut que la normale. 2 gros sacs de courses dans le coffre et me voilà parti pour je ne sais où ? 1 km, 2 km puis 3, je continue quand j’entends un caquètement. Nul doute la dame à une poule avec elle. La poule s’excite, le monsieur dit quelque chose mais rien n’y fait la poule continue à s’agiter, je vois même des plumes voler dans l’habitacle. Je crains que ma voiture devienne poulailler. Tout se calme enfin quand j’atteins le mur de l’aéroport. Un petit signe de mon passager m’indique de prendre à droite, puis à gauche quelques centaines de mètres plus loin. Près de 5 km déjà parcouru dans la pampa et je commence à perdre mes repères car il faudra bien revenir ! La piste passe un oued asséché, elle est devenue un lit de cailloux pas très confortable pour les amortisseurs, mais ça ne dure pas longtemps, heureusement. Je repère des points particuliers pouvant m’aider au retour mais entre arganiers et murs de pierres bien peu de différence ! Ici des canalisations entreposées, là des poteaux ou encore des monticules de terre waouh pas simple. Maintenant on traverse un véritable petit village, il y a même une école où les enfants s’affairent. Je me dis que l’on ne doit plus être très loin du but ! 7 km déjà ! Et bien non. Au croisement et à droite, là la piste est presque large, presque parce qu’elle est bordée de tas de tuyaux béton et autres graviers. Je comprends « barrage » dans les explications de l’homme assis à mes côtés. Je sais qu’un barrage à été construit plus haut dans la montagne, il s’agit peut-être de conduites destinées à amener de l’eau dans la plaine ? 8 km et bonne information, du mouvement de sa main ridée, l’homme me fait comprendre que nous arrivons. En effet un « petit » km plus loin c’est au croisement avec un sentier au pied de la montagne, que nous arrêtons notre périple ! La vieille dame se tourne et arrive à descendre du véhicule. Je ne vois pas de poule, elle doit être enfouie dans son grand sac, mais j’aperçois bien des plumes sur le siège arrière de ma voiture. Le monsieur n’en finit pas de me remercier avec des gestes de gratitude. Il me propose du flouze qu’évidemment je refuse. Je reprends place au volant, fait demi-tour pour tenter ensuite de retrouver mon chemin. Le monsieur m’interpelle pour m’offrir un thé mais pour moi il est temps de rentrer car ce n’est pas gagner. En fait je ne me suis pas perdu et j’ai bien retrouvé ma route. J’ai seulement gagné un bon nettoyage de la voiture ! La conclusion de ce petit voyage impromptu mais au demeurant sympathique, c’est que sans âne, ni vélo ou mobylette sans parler de voiture, il est bien difficile de se ravitailler quand on vit au bled, sachant que les taxis refusent d’emprunter les pistes. Près de 9 km, mais comment auraient ‘ils fait sans moi ? ils se seraient débrouillés autrement, c’est sûr ! Pendant ce temps, les jeunes mariès font prendre l'air au bébé sur le magnifique litoral méditerranéen Tandis que Maélys se balade au bord de la Tamise Et à Bouzemour après le soleil la pluie aujourd'hui Jeudi 28 mars 2019 Aujourd’hui j’ai repris la marche car depuis le cap Sim de la semaine dernière j’ai une petite gène au mollet droit. Selon les conseils de ma Belle j’ai bu beaucoup d’eau, oui je sais les mauvaises langues diront avec « 51 » mais pas du tout (ou presque !). Donc un petit tour dans le bled. En sortant ma voisine m’acceuille comme d’habitude depuis quelques jours. Elle est gentille et très utile pour l’entretien des lieux. Passage vers la mosquée puis à gauche. Cette éolienne a rendu l’âme Les blés ont bien profités et déjà un paysan moissonne. Il ne fauche pas à la serpette comme certains, mais arrache les plans et en fait de petites bottes. A l’ombre son âne se régale. La construction de la maison du « juge », c’est ce qui se dit, progresse lentement  Retour à Dar PHORYS. C’est la tortue qui me reçoit.  Les couleurs du printemps explosent Les oiseaux sont toujours avec moi et ils se font entendre Mais il y en a qui font des choses la nuit que je ne comprends pas. En effet depuis quelque temps systématiquement chaque matin je retrouve des débris végétaux qui pourraient etre utilisés à la confection d’un nid ? C’est décidé je ne nettoie pas pour voir jusqu’où ce phénomène va aller ! | |